La journée mondiale de la lutte contre la maltraitance des personnes âgées
Le 15 juin a lieu la journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées. C’est une journée officielle désignée par les Nations Unies qui reconnaît l’importance de la maltraitance de nos aînés comme une question de santé publique et de droits de la personne.
Ces victimes, particulièrement vulnérables, n’ont pas toujours les moyens de signaler les faits qu’elles ont subi. La journée a pour but de sensibiliser l’opinion publique sur un phénomène inacceptable et tabou dans notre société, un fléau qu’il faut ensemble condamner : la maltraitance des personnes âgées.
Qui sont les victimes de cette maltraitance ?
Les victimes de cette maltraitance sont nombreuses. En 2017, une personne âgée sur six a été victime d’abus. Avec les mesures de confinement et la réduction des soins, la violence contre les personnes âgées est en augmentation.
En 2019, le réseau France Victimes a accompagné 20 000 seniors de plus de 65 ans victimes. Selon l’Alma (association d’écoute aux victimes) les femmes représentent 75% de ces victimes. Elles sont en général âgées de plus de 79 ans et sont vulnérables. Elles sont souvent très dépendantes et incapables de se défendre et/ou de réagir. Ce sont les victimes les plus fragiles de la maltraitance des personnes âgées.
Qui sont les maltraitants ?
Aujourd’hui, il est difficile de distinguer clairement les diverses formes de maltraitance. Elles peuvent être physiques (coups, blessures…), psychologiques (humiliations, menaces, harcèlement, insultes…), financières (vol) et même parfois médicales (privation de traitement, contention abusive…). Qui sont donc les agresseurs ?
Ils sont souvent d’origine familiale mais peuvent provenir aussi de l’entourage non-familial de la personne à domicile ou en institution. Les maltraitants peuvent être les voisins, les soignants en Ehpad ou bien encore les démarcheurs professionnels. De nombreuses différentes personnes peuvent nuire aux grands-parents. A noter que parfois la maltraitance est induite par des difficultés dans les structures d’accueil liées notamment au manque de personnel…
On constate également des maltraitances qui ne sont pas de la maltraitance directe mais qui n’en sont pas moins inacceptables : les malveillances financières. Elles sont souvent des actes à la limite de la légalité, discrets et invisibles. Elles passent parfois relativement inaperçus aux yeux des victimes âgées elles-mêmes qui n’ont pas les moyens de réagir et de se défendre.
Comment défendre et rassurer nos proches ?
Entre 2020 et 2030, le nombre de personnes âgées de 60 ans ou plus devrait augmenter de 38%, passant de 1 milliard à 1,4 milliard, dépassant le nombre de jeunes dans le monde. En France, ils seront 24 millions en 2060 ce qui représentent 32% de la population. C’est pourquoi aujourd’hui, il est primordial de trouver des solutions face à ce problème. Il est important de sensibiliser un maximum de personnes, pour combattre cette menace qui pèse sur nos grands-parents et c’est d’ailleurs pourquoi nous écrivons cet article aujourd’hui.
Légalement qu'elles sont les dispositions existantes ?
La loi du 28 décembre 2015, dite d’adaptation de la société au vieillissement, contient plusieurs articles visant à protéger les droits des personnes âgées.
Elle contient notamment des mesures pour garantir les droits individuels des personnes âgées hébergées ou accompagnées par des établissements ou services sociaux et médico-sociaux avec la désignation d’une personne de confiance. La personne de confiance est consultée dans le cas où la personne âgée rencontre des difficultés dans la connaissance et la compréhension de ses droits.
Des mesures pour renforcer et simplifier la protection juridique des majeurs.
Des mesures pour assurer la protection des personnes handicapées et des personnes âgées fragiles.
Du côté des associations
Il existe également de nombreuses fédérations qui luttent contre la maltraitance des personnes âgées. France Victimes par exemple, apporte énormément de soutien à nos aînés.
Elle propose de nombreuses solutions telles que :
- de rendre obligatoire une information visible dans les lieux accueillant les personnes âgées avec un numéro d’appel pour signaler les faits dont elles sont victimes.
- de rendre systématique une demande d’évaluation des besoins spécifiques de protection de la victime âgée suite à un dépôt de plainte ou un signalement.
Et bien évidemment, la journée mondiale du 15 juin participe sans nul doute à la sensibilisation de la population.
Ainsi se termine notre article. Pour en savoir plus sur ce sujet, n’hésitez pas à consulter les sites internet suivants : France Victimes, educasante.org, solidarites-sante.gouv.fr.
On le reconnaît, ce n’était pas le sujet le plus drôle que nous ayons abordé, mais il n’en reste pas moins essentiel et il nous semblait inconcevable de ne pas relayer à notre niveau cette journée mondiale de la maltraitance des personnes âgées.
Mamizette apporte tout son soutien aux victimes de cette maltraitance.
L’équipe Mamizette.